Bonjour,
l'info ne vous aura pas échappé donc je ne recopie cette dépêche AFP que pour la forme, vous trouverez sûrement plus intéressant ailleurs!
Si
je peux me permettre de vous conseiller quelques petites choses si
jamais vous avez à en discuter, l'objectif devrait être double: assurer
la formation et l'emploi de nombreuses personnes handicapées qui
aujourd'hui en sont exclues et de fait vivent avec l'AAH (par exemple
les personnes sourdes pourraient être bien mieux accompagnées), combiné
à une très sérieuse revalorisation de cet AAH pour les personnes étant
dans l'incapacité réelle de travailler. L'un n'empêchant pas l'autre
contrairement à ce que Sarko pourrait laisser penser dans ses
déclarations. Aussi essayez de dire "personne handicapée" ou lieu de
"handicapé" (comme on préfère dire "la personne blonde" au lieu de "la
blonde" quand on ne veut pas être péjoratif!) et évitez les trucs du
style "cloué dans le fauteuil" qui reproduisent un peu trop les clichés
(seuls les paralysés ne peuvent pas se lever de leur fauteuil, certains
pays le savent bien, la France reste en retard).
" PARIS (AFP) - Plusieurs milliers de personnes,
malades, handicapés, invalides et leurs accompagnants, venus de toute
la France, ont manifesté samedi à Paris à l'appel du collectif "Ni
pauvre, ni soumis" pour exprimer leur "révolte" et réclamer un revenu
"décent", au niveau du SMIC brut.
(Publicité)
Accidentés,
séropositifs, myopathes, aveugles ont défilé aux cris de "On veut des
sous!", derrière une banderole "handicap, maladie invalidante:
l'urgence d'un revenu d'existence".
En fauteuil ou sur des
béquilles, guidés par une canne blanche ou un chien, les manifestants,
évalués à "près de 30.000 personnes" par les organisateurs et 16.500
par la police, rassemblaient l'ensemble du monde des "accidentés de la
vie" pour une mobilisation "historique", a indiqué Arnaud de Broca,
président de la Fnath, une de la centaine d'associations membres du
collectif.
Une délégation a été reçue à l'Elysée pour remettre une pétition.
"C'est
la révolte des handicapés, c'est la révolte de millions de personnes
pour dire qu'il y en a assez de toucher 628 euros par mois (montant de
l'allocation adultes handicapés (AAH), ndr), qu'avec ça, on ne peut pas
vivre", a ajouté M. de Broca.
Beaucoup brandissaient des panneaux
jaune et noir, couleurs du collectif portant le slogan "handicap +
pauvreté = double peine". Dans le défilé également, des sourds-muets,
des trisomiques, arrivés avec quelques uns des 13 trains, 5 avions ou
700 autocars affrétés pour l'occasion.
"Sur le sujet des
ressources et des conditions de vie, ça fait 30 ans qu'on ne veut pas
en parler, on est là pour mettre le sujet sur la table pour que les
choses changent définitivement", a déclaré Jean-Marie Barbier,
président de l'Association des paralysés de France (APF).
Edmond
Thomas, 57 ans, paraplégique depuis 35 ans après un accident de moto,
venu de Valence (Drôme), résume le problème à sa façon: "J'ai dû
appeler ma banque pour augmenter mon autorisation de découvert à -700
euros".
"J'arrive à me débrouiller", estime-t-il. "Je viens plus pour le +Ni soumis+ que pour le +Ni pauvre+, parce qu'en Belgique
ou dans les pays du Nord, les handicapés sont mieux considérés. C'est
une question de dignité et de droits de l'Homme", s'emporte cet homme.
Quelque 810.000 handicapés, qui ne peuvent pas ou plus travailler, vivent avec l'AAH.
Bernard,
58 ans dont 54 cloué dans un fauteuil roulant par la poliomyélite,
estime avoir "eu de la chance": il a pu travailler pendant 30 ans à
mi-temps comme psychologue.
Il s'est déplacé de Bretagne par
solidarité. "Moi, j'ai pu travailler, donc j'aurai une petite retraite,
mais pour d'autres, c'est difficile", explique l'homme, qui hausse les
épaules lorsqu'on évoque l'augmentation de 5% de l'AAH annoncée par
Nicolas Sarkozy, quatre jours avant la manifestation.
"Ca ne fera pas passer les gens au-dessus du seuil de pauvreté" (817 euros par mois pour une personne seule)", rappelle-t-il.
Daniel
M., 46 ans, membre de l'association Aides, s'accroche à son travail
dans le milieu hospitalier malgré sa séropositivité. "Je n'ai pas
demandé l'AAH parce que je veux travailler le plus longtemps possible",
explique-t-il. "Mais je connais beaucoup de gens qui ne vivent qu'avec
l'AAH et pour eux c'est souvent l'exclusion sociale".
"Je viens
aussi pour mon avenir, parce que je sais que j'aurai besoin de l'AAH
quand je ne pourrais plus travailler", ajoute-t-il.
Appuyé sur
une perfusion à roulettes débranchée, il se dit "épuisé" par les quatre
heures de marche et station debout. "Mais j'irai jusqu'au bout, c'est
trop important"
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