Bonjour,
si cela vous intéresse, petit compte rendu comparé de
l'accessibilité constatée, très empiriquement, dans les transports en
commun de Washington, New-York, Montréal et...Paris:
- Washington nous a permis de vivre tout à fait normalement. Comme
à New York, tous les bus sont accessibles (à WDC il s'agit de bus à
planchers hauts mais avec un système d'élévateur qui a fonctionné à
chaque fois, cf la photo où la dernière marche se transforme en rampe):
le conducteur sort de son poste de conduite et soulève les sièges faits
pour l'occasion, où le fauteuil peut se garer et même s'attacher. Le
conducteur s'enquiert de votre arrêt et aucun chauffeur américain ne
nous a jamais oublié. C'est à Washington également que j'ai pu prendre
la photo, étonnante pour une parisienne: "Metro is accessible" dans
lequel tout se passe comme sur des roulettes (il faut dire que le métro
est étonnant de propreté, WDC oblige!). Par contre les trottoirs pavés
entrecoupés de racines sont un vrai calvaire.
- à New-York certains bus à planchers bas avaient un autre système
de rampe: il s'agissait d'un très grand clapet à l'avant qui se
dépliait: en temps normal les gens marchent dessus, mais il s'ouvre
pour le fauteuil. C'est très bien, juste dangereux à l'intérieur comme
à l'extérieur car il s'ouvre assez vite! L'avantage de New York est que
presque tous les chauffeurs de bus viennent eux-même attacher et
détacher le fauteuil avec plusieurs sangles: ça évite de valdinguer sur
des coups de freins ou de volants assez forts (à Washington, mes tibias
m'ont arrêtée une fois, je m'en souviens bien...). Parfois les rampes
étaient bloquées à cause de trottoirs adaptés, mais les chauffeurs ont
tous pris le temps nécessaire jusqu'à ce que ça marche, une fois 10
bonnes minutes, sans qu'aucun passager ne râle. De même dans un bus
bien rempli personne n'a fait la tête de devoir se tasser pour le
fauteuil. Le métro nous a déçus: réputé accessible, il nous fallait en
fait aller chercher quelqu'un, puis pousser une porte très lourde,
faire pas mal de détours pour trouver les passages accessibles, et
certains accès depuis la rue ne fonctionnaient pas, ce qui augmente le
casse-tête. On a donc vite abandonné cette option, peut être plus
facile pour un habitué? Les bâtiments, cars, trains, tout le monde
connaît où diriger les fauteuils et comment les faire entrer ou les
mettre en sécurité.
- à Montréal, la gare donne un avant goût: le service d'assistance
considère qu'un escalator étroit permet l'accessibilité et fait
valdinguer les fauteuils comme une valse de caisses roulantes. Le métro
n'est pas accessible (comme à Paris), et certains bus (ceux à plancher
bas) le sont avec le même système de palettes qu'à Paris, mais sans
sangles (comme à Paris), avec une descente aléatoire (il faut crier
très fort pour que le chauffeur se souvienne de vous et vous descende
au bon arrêt), et on peut attendre très longtemps un bus accessible sur
une ligne de bus. Les bus à plancher haut n'apprécient pas que l'on
monte avec un fauteuil même en le pliant et en se débrouillant, ce qui
est...assez français ;). La mise en accessibilité de leurs logements et
surtout boutiques doit être un casse tête puisque je n'en ai vu
quasiment aucune sans 2 à 10 marches.
- Cette fois Air France a été au top sur les deux trajets (pas de
fauteuil oublié ou d'assistance à la dernière minute et assistants
encore plus attentifs que leurs hotesses! ;) ). Pour l'instant j'ai
chaque fois l'impression que je pourrais ne rien dire et ne rien voir
en plus qu'ils me mettraient quand même dans le bon avion. ;)
Les seuls deux trajets réellement inaccessibles et qui ont posé
problème au point de devoir me porter (deux seules fois sur 17 jours de
voyage!!) ont été aéroport-Nation, Nation-aéroport avec la...RATP.
L'ascenseur, qui est quantiquement à la fois en état de marche et en
panne si l'on en croit la Ratp et Infomobi, ne fonctionne en réalité
pas depuis des lustres, et au retour nous nous sommes retrouvés devant
des escalators de sortie tous en dérangement!! Ce à quoi la dame nous a
répondu: "on le sait et donc on refuse les PMR". Incroyable! Seulement
les PMR ne sont pas "refusés", ils sont là!! Ils envoient les pompiers
et donc bien sûr il n'y a jamais personne de responsable que l'on
croise. La Ratp est vraiment la honte de l'accessibilité à la
française.
Voilà, j'espère ne pas vous avoir ennuyé, j'essaye de vous faire profiter de ce que j'ai pu apprendre de mes visite estivales internationales!
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