Laperpendiculaire

Lanormale parmi d'autres! Actualités et discussions non objectives sur le Handicap et la manière dont la politique s'en occupe...ou pas!

Accessibilité des transports à l'international 3: Tokyo, son escalator de la mort et ses WC de guerre!

Tokyo a été une ville très réjouissante! Un peu comme aux Etats Unis on découvre qu'en tant que personne handicapée on pourrait avoir une vie très très différente ou plutôt très très normale si seulement Paris était moins pire...Je m'imagine donc n'ayant pas été obligée de déménager, prenant les mêmes transports que tout le monde, etc avant de...rentrer de vacances!

Pas encore la ville parfaite, mais très instructive!

LES PHOTOS SONT VISIBLES ICI

1) Le premier point qu'on remarque dès la sortie de l'avion, ce sont, comme à Pékin, des bandes podotactyles jaune vif, épaisses et larges qui quadrillent tout le sol. Il est donc plus agréable de les voir que de les traverser en fauteuil (un bon centimètre au moins de hauteur et des bords carrés)! Néanmoins l'aspect jaune (plutôt moche mais contrasté) est toujours adéquat pour rappeler que l'accessibilité, dans certaines civilisations, prime sur le confort visuel subjectif de valides qui n'auraient pas l'habitude esthétique des lieux faits pour tous. Dehors, puis dans le métro, sur la plupart des trottoirs, la ville est réellement quadrillée de ces bandes podotactyles, ce qui rend les bandes podotactyles (ou plutôt d’éveil de vigilance) delanoéennes très timides et très palotes. On en trouve certaines légèrement différentes, notamment à Haradjuku (dont les poubelles indiquent Champs Elysées), où l'on perd le contraste mais on gagne en intégration dans le sol. Les japonais étant très Kawaïiï ils font même parfois des petits motifs dessus. Des fois c’est à un point qu’on croirait que le trottoir entier est podotactyle ! L’éveil des sens, tordage de cheville assuré ! ;)

On a également croisé sur un trottoir en pente vers Roponguiune "aire de repos" plate pour sans doute reposer les poussettes et fauteuils de la pente du troittoir!

PHOTOS DU POINT 1


2) le deuxième point positivement choquant ce sont les ascenseurs et leurs boutons. Les ascenseurs où il n’y a pas à chaque fois deux hauteurs de boutons d’appel (une haute et une pour personnes en fauteuil roulant avec la petite icône) sont tout aussi rares que les indications de l’ascenseur qui ne seraient pas traduites en braille. Là où on a peur de rajouter du braille à côté des chiffres, eux traduisent tout ! Accès à tout pour tous ! Dans l’ascenseur, il est aussi très fréquent d’avoir une multitude de zones de boutons accessibles aux personnes handicapées, comme si les japonais avaient miraculeusement compris que coincé entre d’autres personnes dans son fauteuil on est bien content de trouver un bouton juste sous sa main à gauche ou à droite ou devant (ils en mettent partout !) sans faire ressortir tout le monde pour un demi tour ou quémander de l’aide. Autonomie ! Au final, bien sûr, c’est utile pour tous surtout quand l’ascenseur devient bondé (grands magasins etc). Mais quand je vous dis qu’ils sont forts, c’est que même dans un petit immeuble d’habitation de la banlieue de Tokyo, où il y a un portail spécial pour accès aux personnes handicapées (bien sûr qui sert aussi pour les poubelles, les poussettes et les vélos, nos amis de toujours), ils les doublent leurs boutons !!

PHOTOS DU POINT 2

3) Il est temps de vous raconter mes bons souvenirs du métro. Oui cette phrase existe et je viens de la prononcer ! Voici comment cela se passe : au final, le plus difficile est de trouver l’entrée par l’ascenseur quand elle existe (il parait que toutes les stations ne sont pas accessibles, mais un peu comme il paraît que nos stations sont accessibles…). Comme ailleurs les grandes stations ont plusieurs entrées et toutes ne sont pas THE entrée pour un fauteuil. A ce moment, et quand on est un touriste, il est utile d’avoir un accompagnateur qui rentre dans la station puis suit la sortie pour personnes handicapées afin de trouver la bouche d’entrée !

Après avoir surpassé les difficultés inhérentes à la langue pour prendre son billet, on passe dans le portillon adapté en largeur, et qui est TOUJOURS juste à côté du guichet ouvert où il y a TOUJOURS un agent. L’agent ne peut donc pas vous louper et vous demande systématiquement plusieurs infos parmi lesquelles : est-ce que vous avez besoin d’assistance pour monter dans le métro, et où vous allez à l’arrivée (comme aux Etats-Unis). Vous pouvez continuer votre chemin accompagné ou non selon vos réponses. Les ascenseurs ou plutôt « élévèteurs » sont indiqués. Sur le quai, un pictogramme sur le mur (et parfois même les bandes d’éveil sensoriel au sol) vous indique à quel endroit vous devez attendre pour vous trouver en face de la rame adaptée. Si vous êtes accompagné, un agent vous aura accompagné jusqu’ici et attend avec vous le train. Il déplie une toute petite palette qu’il portait à la main pour vous faire accéder au train. J’ai noté que certains ne la fixaient pas bien ce qui rendait le passage dangereux et glissant. Ils sont plus gentils mais pas forcément mieux formés que nous ! Dans la rame adaptée un espace large avec tout ce qui est habituellement préconisé (mur pour s’adosser, barres pour se tenir, bouton d’appel d’urgence) et qui n’existe pas en France, est à votre portée de main ! Il va sans dire que tout le monde se pousse sans broncher. Les sièges prioritaires, qui existent dans chaque rame et représentés par à peu près les mêmes pictos qu’en France, ne m’ont pas semblé hyper hyper respectés mais je n’ai pas vu de personne incommodée devoir rester debout non plus…Les femmes enceintes se baladent avec des petits badges roses sur leurs sacs pour être identifiées, kawaïïï.

A l’arrivée, un agent de la station aura été prévenu et vous attend avec la même mini rampe. Luxe du luxe, si les japonais qui s’arrêtent spontanément pour vous demander si vous avez perdu votre chemin ne suffisent pas, vous trouverez même à certains endroits dans le métro des cabines téléphoniques adaptées pour personnes en fauteuil roulant ou de petite taille. Qui a dit que seuls les malentendants avaient un accès difficile au téléphone ? QU’ON EN PRENNE DE LA GRAINE.

PHOTOS DU POINT 3

 

Pour rester honnête, nous avons eu un problème dans une station dont l’ascenseur était en panne. Plusieurs agents déboulent alors rapidement et essayent de trouver des solutions pour vous. Difficile de savoir avec l’obstacle de la langue s’ils vous auraient associé ou non aux discussions ! Cependant le fait que les stations débouchent souvent sur des centres commerciaux augmente la fiabilité de la présence et du fonctionnement des ascenseurs qui sont presque communs au centre commercial lui-même ou à des parkings. Nous avons même vu des ascenseurs de stations qui étaient en fait dans des immeubles de bureaux de l’autre côté de la rue : DE QUOI DEVELOPPER UNE IDEE, pour rendre des stations de métros accessibles sans percer des ascenseurs partout !

Egalement dans une gare le cheminement accessible n’était pas trouvable en toute autonomie : un agent devait nous ouvrir un petit couloir qui révélait qu’en fait la station de métro était à notre niveau, un peu comme les piscines à Paris où il faut monter et descendre pour se retrouver au niveau 0.

4) Le bus, euh bon c’est une autre histoire. Il faudrait vivre dans une ville avec le métro japonais et le bus américain et la baguette de pain française. Il est fort possible que nous n’ayons pas bien compris le fonctionnement car des petites icônes traînent un peu partout sur les différentes sortes de bus et de stations de bus. Notre première tentative sur un bus à plancher haut s’est soldée par un échec car le mécanisme était cassé, le chauffeur voulait me porter par le bras, tout cela nous rappelant à notre doux pays.

La deuxième fois, sur un bus à plancher bas, tout a très bien fonctionné mais quelle histoire ! Alors : le chauffeur de bus doit prendre des clefs, ouvrir une première armoire, en sortir une rampe qu’il déplie et clipse. Il demande ensuite aux personnes assises à l’emplacement spécial de se déporter, puis plie les sièges (comme aux Etats-Unis) pour libérer un emplacement réservé. Je monte dans le bus, il doit alors aller ouvrir un autre bac d’où il sort des sangles et il commence à se contorsionner autour de mon fauteuil pour sangler correctement mon fauteuil au sol adapté du bus. J’imagine facilement un chauffeur non expérimenté paniquer devant ce bazar de sangles mais ici tout s’est bien passé : j’ai la même sécurité qu’aux Etats-Unis (inexistante en France !) où le principe de ceinture est quand même plus simple. Avec tout ça bien sûr le chauffeur nous demande de visu notre point d’arrivée, là encore une condition identique aux Etats-Unis. Je suis bien installée mais le chauffeur doit encore replier la rampe et refermer à clef les deux armoires. A l’arrivée bien sûr, même cirque, mais tout se passe bien !

 

PHOTOS DU POINT 4

 

5) Parlons un peu tourisme. Certains lieux étaient inaccessibles, avec toujours les mêmes réactions des gens très gentils mais pas informés sur les cheminements et qui veulent porter tout le monde, même quand ils sont aussi grands debout que vous en fauteuil. Je signale quand même parmi les lieux touristiques accessibles ce temple qui n’a visiblement pas eu l’impression de perdre son âme en devenant accessible à tous, QU’ON SE LE DISE : en effet un petit édifice d’architecture identique au temple a été construit juste à son bord. En faisant le tour on y découvre à l’intérieur un ascenseur pour toutes les personnes dans le besoin (poussettes, personnes âgées, difficultés temporaires…), cet ascenseur communiquant ensuite avec l’intérieur du bâtiment par un petit pont là encore construit en totale harmonie avec l’architecture historique. Et tout le monde est content.

PHOTOS DU POINT 5

 

6) La découverte du séjour a néanmoins bel et bien été l’escalator de la mort ! Le premier escalator accessible aux personnes handicapées au monde ! Nous l’avons rencontré dans un métro, par hasard. Tandis que nous lui demandions le chemin vers la station, un agent nous a mené devant un escalator descendant sans que nous comprenions trop ce qui allait se passer, si nous allions le passer à la québécoise ? Et en fait non !

Il a appuyé sur des boutons sur le côté de l’escalator, qui s’est mis à tourner jusqu’à ce que des marches avec des traits verts dessinés dessus se calent juste au début de l’escalier. Ensuite ces marches se sont aplaties et les traits verts ont alors formé un rectangle plat sur l’équivalent d’environ trois marches en surface. Des lames sont alors sorties devant le rectangle vert pour servir de cales aux roues avant du fauteuil et j’ai pu me positionner sur le rectangle vert sans avoir peur de dévaler tout l’escalier. L’agent a ensuite actionné l’escalator qui s’est mis à descendre doucement, avec moi à plat dessus ! Les marches sont redevenues des marches autour de la zone verte mais la zone verte restait bien à plat et les cales bien montées ! Incroyable expérience donc immortalisée par quelques photos.

PHOTOS DU POINT 6

 

7) Il serait vraiment difficile de parler du Japon sans parler de ses toilettes, même en matière d’accessibilité. Je ne maîtrise pas suffisamment à la fois le handicap visuel et les pratiques toilettiques japonaises pour savoir si tous les boutonniots qui se proposent de vous laver les fesses sont bien accessibles aux déficients visuels… Néanmoins leurs habitudes font que des toilettes adaptées aux personnes handicapées deviennent très vite de vraies machines de guerre comme on peut le voir sur cette photo. On y ferait presque une sieste ;) Au moins la chasse infrarouge (et donc zéro Newton, ma religion) ne me déboîte plus les doigts !!

PHOTOS DU POINT 7

 

Rédigé le 06 janvier 2009 à 01:07 dans Mes expériences de la réalité... | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

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Hotel de luxe Paris - Luxury Hotel 4 stars R. in Paris near le Louvre, place Vendome, rue Faubourg Saint-Honore

Voici comment se définit l'hôtel R. où a eu lieu la scène suivante, dans un cadre professionnel. Pas vraiment de scandale mais une bonne vision de ce qu'on vit au jour le jour et de ce qu'on nous répond! Aussi une proposition de réponse si ça peut servir à d'autres! En gras ma phrase bêtisier fétiche : "la pente va vous aider"!! Le directeur nous a gentiment répondu par téléphone en s'excusant mais pas encore par écrit...

Ce texte est donc majoritairement rédigé par mon assistante!

Au passage, j'en profite pour souligner le bien indispensable d'être enfin accompagnée lors de tous mes problèmes par une assistante dont c'est une des missions dans son poste de travail : outre que sans elle je ne pourrais rien faire sans sombrer dans des galères absolues, on est moins "seul au monde contre tous"... j'envoie donc très officiellement au diable le discours paternaliste insupportable d'un orateur (heureusement isolé et repris par les autres présentateurs) d'une conférence récente qui en gros a expliqué qu'offrir l'autonomie par une assistance tierce équivalait à désocialiser et rendre dépendant...

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Hôtel R.

75001 PARIS 
 
 

      Paris, le 4 décembre 2008 
 

Monsieur le Directeur,  
 

Je tiens à porter à votre connaissance les faits suivants :  

Mme A et moi-même (assistante et accompagnante de Mme A) sommes salariées de la Société S. Une inscription a été faite pour notre participation aux Journées J les J octobre 2008.

Les 4ème et 5ème jours de formation ont eu lieu à l’hôtel R. à Paris. 

Mme A étant handicapée moteur, nous avons contacté au préalable vos services ainsi que l’hôtel R afin d’avoir la certitude quant à l’accessibilité des lieux et éviter ainsi toute déconvenue. Mme M attachée commerciale de l’Hôtel R nous a confirmé par mail et téléphone l’accessibilité des lieux.  

Lors de notre arrivée à l’hôtel R le mercredi M 2008, nous avons pu accéder à l’hôtel en passant par la porte de service. La formation s’est déroulée toute la journée dans une des salles de formation accessible située au rez-de chaussée. 

Le lendemain jeudi J 2008, nous nous sommes présentées pour la dernière journée de formation à l’Hôtel R. et il nous a été précisé que la formation se déroulait au sous-sol de l’hôtel. Nous sommes passées par l’ascenseur et couloirs de service afin d’accéder à la dite salle. 

En arrivant devant la salle de formation, nous avons constaté qu’il n’était possible d’y accéder qu’en descendant 3 marches (voir photo ci-jointe).

Accessibilite hotel regina

Monsieur H en nous voyant arriver, nous a dit que la salle était accessible car lui-même et ses collaborateurs pouvaient porter Mme A. 

Mme A a refusé de se faire porter, expliquant que porter une personne handicapée moteur et donc fragile physiquement était risqué (chute, blessure) et que seule une personne habilitée à ce type d’exercice pouvait le faire (type pompier). En outre le personnel s’expose à des responsabilités très lourdes dont il ne semblait pas du tout conscient « Nous le faisons d’habitude ».

Face à l’incompréhension générale des employés de l’hôtel, Mme A a indiqué à Monsieur H qu’il pouvait vérifier ses dires en appelant les pompiers, ce que Monsieur H a fait devant nous. 

Monsieur H a alors demandé à ce qu’une rampe d’accès soit descendue. Quelques minutes plus tard, un employé de l’hôtel est arrivé avec une rampe en bois recouverte d’une peinture blanche, et, accompagné de Monsieur H a tenté de la mettre en place. La rampe étant totalement décalée du niveau du sol en plus d’être instable et trop basse, Monsieur H a fait glisser sous la rampe un morceau de bois vernis afin de stabiliser le tout et nous a dit que le dispositif était stable et que nous pouvions passer en fauteuil roulant dessus.

Ce à quoi nous avons opposé un refus catégorique puisque, comme les personnes présentes nous l’ont attesté au déjeuner (participants à la formation, employées E) nous pouvions constater la dangerosité du dispositif, bancal et glissant avec un franc décalage entre les marches et la « rampe ». La pente était largement supérieure aux 5% de la législation, ce à quoi Monsieur H a très étonnamment répondu « la pente va vous aider à descendre ». 

Ne trouvant pas de solution, une table a été installée pour Mme A dans le couloir. Le pupitre de l’intervenant étant très éloigné, il était difficile d’entendre les informations et le passage du personnel de service était extrêmement bruyant. 

Vers 10H30, le personnel de l’hôtel nous a proposé que soit déménagé l’ensemble du mobilier dans la Galerie (ils nous ont dit faire cela à d’autres occasions), ce à quoi nous avons répondu favorablement en les remerciant.  

A peu près au même moment, M H a indiqué qu’un de ses collaborateurs été habilité à porter une personne handicapée. Mme A a refusé n’étant pas rassurée par les agissements du personnel de l’hôtel qui, quelques minutes plus tôt propose de la porter de manière non sécurisée puis de la faire passer sur une rampe instable, et ce alors même que des salles accessibles existent. En outre, elle n’aurait alors pu aller aux toilettes ou sortir de la salle sans y faire à nouveau appel. 

Après le déjeuner, l’ensemble du mobilier de la salle de formation a été transféré dans la Galerie de l’hôtel et Mme A a pu suivre le reste de la formation avec l’ensemble des participants. 

Je vous propose de vous rapprocher de vos deux collaboratrices présentes lors de cette journée, qui pourront confirmer et étayer mes dires. 

Par ailleurs, je me permets de vous rappeler que soucieuse de favoriser l’intégration des personnes handicapées à la vie sociale, la loi handicap pose le principe d’une accessibilité généralisée. Outre les transports et le logement, l’accessibilité concerne également les établissements recevant du public.

La loi handicap prévoit que les établissements recevant du public doivent être accessibles à toute personne handicapée afin qu’elle puisse y accéder, y circuler et y recevoir les informations qui y sont diffusées dans les espaces ouverts au public.

L’accès et l’accueil doivent être possibles pour toutes les catégories de personnes handicapées dans les établissements neufs recevant du public.

La mise en accessibilité des établissements existants doit intervenir dans un délai de 10 ans.

En aucun cas le portage n’est défini comme une solution d’accessibilité bien sûr pour des raisons de sécurité et de dignité. De plus, l’accès à l’hôtel doit se faire de la même façon pour tous. Au pire, un itinéraire « bis » peut être créé pour les personnes handicapées. En aucun cas, un passage par les poubelles, couloirs vétustes et monte charge n’est acceptable. Je rappelle qu’un monte charge est destiné au transport de marchandises et non au transport des clients handicapés.

Enfin, je tiens à préciser que l’hôtel disposait bien de salles de formations accessibles au rez-de chaussée, et qu’il semblerait qu’une mauvaise gestion du planning des salles puisse être mise en cause. 

Enfin je vous invite à informer et former vos collaborateurs sur ce qu’est l’accessibilité afin qu’ils cessent de proposer des solutions de portage indignes et dangereuses pour tous. A minima, des rampes provisoires adaptées à chaque salle pourront vous assurer une accessibilité acceptée pour tous à moindre frais. 

Dans l’attente d’une réponse écrite de votre part, 

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de mes salutations distinguées. 
 »

Pour se faire idée de l'incompréhension totale des personnes qu'on rencontre dans ces situations voici leur version des faits. Outre un beau mélange des chronologies pas très grave, on retrouve tristement l'interprétation classique qu'on est nombreux à se prendre dans la tête : la personne handicapée demandant un peu de respect n'est qu'une énervée...!! Heureusement que le directeur de l'hôtel n'a pas eu le même ton au téléphone. Tout de même l'aculture totale de la France à cette problématique qui n'est pas du tout saisie dans les plans de sensibilisation et formation des lieux d'accueil est effrayant...

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Je me permets de revenir vers vous afin de faire un point sur la réunion du 23 Octobre 2008, notamment concernant la personne en fauteuil roulant :

 

  1. La réunion se déroulait dans le salon S (au niveau -1), nous avons donc utilisé l’ascenseur de service pour cette dame afin d’accéder directement au salon
  2. En arrivant devant le salon, nous lui avons alors proposé notre aide pour descendre les 2 marches, ce qu’elle a catégoriquement et fermement refusé. Cette dame s’est donc mise en colère, et nous a imposé d’appeler les pompiers et le SAMU pour la porter qui selon elle, sont les seules personnes habilitées à la déplacer. Nous les avons donc contactés, mais malheureusement ces derniers  ne se déplacent pas pour ce type de situation.
  3. Tous les autres salons étant occupés, nous avons donc installé sa table de travail juste en haut des marches, à la limite du salon.
  4. Pendant la pause de 10h30, nous avons fait au mieux pour trouver une autre solution pour l’après midi, en proposant d’utiliser la Galerie pour la réunion. Solution refusée aussi catégoriquement.
  5. Néanmoins à 13h00, changement d’avis de la cliente, nous avons donc fait le maximum pour déplacer le mobilier du salon S à la Galerie, afin que la réunion se déroule sur le même espace (sans marches).
  6. La réunion a pris fin vers 18h00 sans d’autres commentaires.

 

 

Veuillez noter que nous n’avions jamais été confrontés par le passé à une telle situation, et il nous semblait normal de vous en faire part."

Rédigé le 05 janvier 2009 à 00:44 dans Mes expériences de la réalité... | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

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Appel pour application IPhone

Petite explication de texte préalable: les touches de tout téléphone portable, blackberry ou apparenté sont ridiculement dures, et dans mon cas invalidamment douloureuses. Sont dits tactiles tous les appareils qui suppriment les dites touches, même si au final il faut toujours appuyer aussi fort pour déclencher un signal. Le tactile capacitif (type Touchpad d'ordinateur) lui est réellement 0 Newton avec l'inconvénient de ne pouvoir l'actionner qu'au doigt (et non au stylet) puisque les fabricants ne se fatiguent pas du coup à créer des stylets compatibles (ie suffisamment conducteurs).

L'IPhone est à ce jour le seul smartphone tactile capacitif et ça fait parti des raisons inconscientes pour lesquelles il est apprécié, et dans mon cas effectivement ça change la vie! Je peux enfin écrire des textos sans souffrir!!

SAUF QUE, les gentils concepteurs ont laissé sur l'IPhone une touche que l'on doit obligatoirement utiliser (pour revenir au menu, comprendre pour sortir de toute application), et qui est incroyablement peu ergonomique puisqu'elle est fabriquée en CREUX de la surface, et que sa pression est difficile! L'aspect creux est facilement récupéré par une quelconque boule de papier ou de sopalin scotché par dessus la touche pour créer un relief.

Mais ITunes propose de multiples applications plus (horloges, jeux) ou moins (stéthoscope, barre de niveau) utiles, un peu comme des petits logiciels téléchargeables.  C'est là que mon appel à l'help intervient !! Je recherche quelqu'un qui puisse soit me trouver quelque part sur le net une application qui existerait déjà, soit sinon me mettre au point une application qui, une fois téléchargée, permette de remplacer l'appui de la touche principale par un mouvement de doigt spécifique et à définir : ce pourrait être par exemple de dessiner une croix sur l'écran, ou d'exécuter un rond ou un triangle etc... En effet l'IPhone contient déjà des codes de ce type (pour zoomer et dézoomer) et aurait très bien pu aller plus loin comme le fait déjà le petit logiciel (pour touchpad d'ordinateur) "Sensiva" ou des équivalents "gMote", "All-in-One Gestures" "ViViMouseAid" etc. dont on devrait pouvoir s'inspirer.

Appel à d'éventuels codeurs, informaticiens, fans d'IPhone, ergothérapeutes ou étudiants en NTIC ou tout ça confondu pour m'aider à réparer les erreurs de jeunes ingénieurs en bonne santé!!

PS: aussi si ça peut servir à d'autres, maintenant que j'ai percé le mystère, on peut utiliser l'IPhone avec n'importe lequel des opérateurs et l'acheter dans ce sens. En effet il suffit de vous planter suffisamment longtemps devant un vendeur Orange jusqu'à ce qu'il avoue qu'il peut vous le vendre sans forfait (en réalité il est obligé sinon cela serait ilégal car cela constituerait une offre liée). Ensuite il faut raquer environ 500€ plus 100€ pour que Orange vous donne un code de déblocage. Puis c'est auprès de votre nouvel opérateur qu'il faut faire une démarche avant d'enfin pouvoir insérer votre carte Sim dans le précieux sésame pour la vie virtuelle.

Rédigé le 07 décembre 2008 à 23:34 dans Help! | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

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C.A. y est!

Voilà, je suis dans la CA de ma section de mon parti politique. C'est la première fois et bien que ce rôle soit assez ridicule c'est de loin le plus officiel que j'aie eu l'honneur d'occuper jusqu'à présent.

Chose miraculeuse donc dans les affres des débats d'égo...je dois en fait ma place à l'exigence de parité que le parti et ceux des membres qui ont choisi la liste s'auto appliquent et au manque de femmes présentées.

Officiellement pas au mérite ni à la pertinence donc, bien qu'on semblait satisfait de mes dernières interventions...je ne doute donc pas de la sincérité de ceux qui m'y ont inscrite, mais tout de même, étrange sentiment que je ressentais pour la première fois et qui donne à réfléchir sans se formaliser pour autant bien sûr.

Pourtant, je suis rageuse: les personnes handicapées sont INCROYABLEMENT absentes des scrutins, des représentations, des élus. Et le parti et ses membres n'ont aucune exigence de "parité" pour elles?? Si ce n'est pas à ma qualité propre, je veux être sur la liste en tant que personne handicapée, pas en tant que femme! J'ai beaucoup plus besoin d'une évolution de la société en tant que diplômée handicapée qu'en tant que diplômée femme! J'ai beaucoup plus d'exclusion sociale en tant que personne handicapée qu'en tant que citoyenne féminine! Je subis infiniment plus de discriminations, d'a priori, de peurs, d'insultes en tant que personne en situation de handicap qu'en tant que personne du sexe féminin! Mon handicap me pénalise cent fois plus financièrement que ma condition de femme! Et aujourd'hui, on fait attention à me mettre dans une liste parce que je suis une fille, et non parce que je suis handicapée...

Je pense qu'on pourra me répondre que mon handicap est invisible. Tout d'abord, regardez-moi mieux! Ensuite, mes "camarades" me voient leur demander de l'aide, passer par d'autres chemins, attendre un accompagnateur pour les trajets, chercher partout où m'assoir, me faire soutenir pour une marche ou ne pas pouvoir les suivre au café à 200m, et me croisent parfois en fauteuil. Enfin, le handicap invisible est de tous celui qu'il ne faut pas oublier car on ne motivera aucun acteur pour 0,3% de la population en fauteuil roulant alors qu'on sera utile pour 30% de personnes à mobilité réduite. Comme le dit le Ministère de la Culture sur ce très bon document http://www.culture.gouv.fr/handicap/pdf/guide76-89.pdf "Le groupe des personnes atteintes d’un handicap invisible est certainement le plus important par le nombre. Les aménagements prévus pour les autres personnes handicapées leur sont utiles." (version word http://www.culture.gouv.fr/culture/politique-culturelle/handicap/def_%20grpes_%20hand.doc)

Cet évènement ne révèle qu'une colline supplémentaire qui constitue la montagne du handicap, devant laquelle le mont des vénusiennes paraît ridicule!

Rédigé le 08 novembre 2008 à 20:56 dans Politique: on risque de ne pas être d'accord...mais c'est pas grave! | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

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Hauteur

La hauteur d'un triangle venant à la perpendiculaire de l'un de ses trois côtés, ce billet qui vous présentera  trois faits venus d'en bas et que seules mes lignes relient, ne pouvait porter d'autre nom.

- Tout d'abord je voudrais que dorénavant on parle des "personnes non handicapées" au lieu de "normales ou valides". Eh oui le nouveau chef du monde...euh le nouveau président élu des Etats Unis a bien dit dans son discours de Chicago "the disabled and the non disabled". Je ne suis pas suffisamment américaine pour savoir si c'est habituel là bas mais la formule vaut quand même d'être retenue et méditée.

- Avant de partir en voyage à l'étranger un doute me vient sur mon assurance. Après un court labs de temps sur internet je vais pour souscrire une assurance en ligne appelée Globe Partner de ACS-AMI dont je m'empresse de faire la publicité ici http://subscription.assistance-etudiants.com/?page=acs_ami_subscription_globe_condition&lg=fr&part=&kw=
avant de lire
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Je reconnais avoir pris connaissance des informations de l'onglet Contracter en ligne, de la brochure, du tableau des garanties, et de la Notice d'informations du contrat que je vais souscrire, et en accepte les termes sans réserve. J'atteste que ce contrat correspond aux risques que je souhaite assurer.

Je reconnais également avoir pris connaissance que le contrat initial doit être souscrit au plus tard le jour du départ et que le renouvellement de celui-ci ne sera accepté que s'il est effectué à la suite, et sans interruption avec le dernier contrat souscrit.

Télécharger les conditions générales

ne pas avoir de handicap, d'infirmité ni de maladie chronique, et ne suivre aucun traitement médical,

n'avoir jamais eu de problèmes cardiaques, vasculaires ou pulmonaires, subi de traitement par rayons cobalt, radium ou chimiothérapie, ou de maladies osthéoarticulaires,

ne pas devoir à ma connaissance être hospitalisé pour examen ou traitement dans les mois qui suivent.

J'ai bien noté que les maladies dont la déclaration serait antérieure à la souscription ne sont pas remboursées et je reconnais avoir lu le paragraphe des exclusions.

ATTENTION : Toute fausse déclaration ou réticence entraînerait la nullité du contrat (article L113.8 du Code des Assurances). Conformément à la loi "Informatique et Libertés" du 6 janvier 1978, vous pouvez demander communication et rectification de toute information vous concernant qui figuerait sur le fichier de la Compagnie d'Assurances.

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Eh oui car tu ne le savais pas, mais le fait d'être sourd ou d'avoir un bras en moins fait que tu as beaucoup plus de chances de tomber malade ou d'être victime d'un accident. Pire, si jamais cela t'arrivait, et dans l'hypothèse où la probabilité que ça t'arrive soit effectivement un peu plus élevée que celle d'un "non disabled", tu entamerais gravement la marge de la société d'assurance en lui occasionnant des frais incommensurablement plus élevés que quiconque qui ne connaitrait pas encore la maladie dont il souffre ou la faiblesse que son corps va présenter. Finalement le handicap est au même niveau de risque pour l'entreprise que les clauses de conséquences de guerre, catastrophes naturelles ou pandémies. Puisque cela semble être le cas on devrait s'en préoccuper beaucoup plus sérieusement dans notre société.

Au fait, est-ce légal?

- mon entreprise a installé une rampe provisoire devant le perron afin que je puisse rentrer et sortir sans aide. Nous avons fait une démarche à la mairie mais n'avons pas eu le temps d'attendre la réponse. Avec un ergonome de l'Agefiph nous avons étudié la meilleure solution et nous avons fait attention à laisser la place à un fauteuil roulant large de passer sur le trottoir, nous avons rendu le bord de la rampe très visible (contraste rouge et blanc par bandes) pour des malvoyants ou personnes âgées et nous avons sécurisé le tout pour que des enfants ne puissent pas y jouer dangereusement. Eh bien le service du Permis de Construire de la Mairie nous a écrit suite à la plainte d'un riverain. Malencontreusement pour lui nous avons vu cette  plainte; il s'agit d'un avocat qui habite ce quartier très chic mais dans une autre rue et dont aucune fenêtre ou porte ne donne donc sur la vue de la rampe, et qui se plaint de l'inconfort que la rampe lui procure lorsqu'il se déplace sur son trottoir apparemment très favori. Une réminiscence donc des plaintes contre les bandes podotactyles qui "font mal aux pieds" ou aux traducteurs de LSF à la tv qui "se moquent des députés". Promis juré, je vous tiens au courant de cette histoire! Nous devrions occuper beaucoup plus nos avocats...par exemple sur des bâtiments non accessibles?

Ah oui aussi juste pour l'anecdote j'ai mis 1h45 vendredi midi à faire le trajet à Paris "parvis de l'hotel de ville" - "rue du bac". On en reparlera aussi des solutions de transport pour travailleur handicapé... Effectivement, toutes les "solutions" de transport aujourd'hui sont pour des personnes handicapées non pressées à 2h près, pouvant annuler à tout moment ce qui était prévu, n'ayant absolument rien qui change dans l'emploi du temps trois semaines avant au quart d'heure près, pouvant dépenser entre 6 et 35€ par trajet, et n'ayant d'autre exigence que de se faire trimballer comme un colis pénible. J'ai la tristesse de vous annoncer que selon des critères qui seraient communément admis par n'importe quel avocat "non disabled" cela ne correspond pas à une solution acceptable de transport pour travailleur handicapé.

Heureusement ce soir, à la caisse de mon supermarché, le jeune homme qui travaillait comme caissier était malentendant. Une affiche "Je suis malentendant je lis sur les lèvres merci de votre compréhension" avec deux énormes smileys (c'est bien ça chasse la charité on est obligés de trouver ça joyeux; j'y repenserai!!) m'a donc prédit un bon moment. Et effectivement, au moment où il testait son voisin de collègue sur les signes des différents pays (apparemment on s'ennuie suffisamment derrière une caisse et la LSF est suffisamment belle pour qu'un tel jeu y prenne une place naturelle), j'ai gagné sur le collègue ^^ Sa diction était tellement bonne que sans pancarte il eut été classé directement dans mon post précédent!

Zut j'ai parlé de cinq points finalement...bon, afin que mon titre ne soit pas bancal, un matheux peut-il me dire si une hauteur a sa place dans un pentagone, comme un "non disabled" dans notre hexagone?

Rédigé le 08 novembre 2008 à 20:30 dans Mes expériences de la réalité... | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

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America's Next Blind Model

C3amandaswafford04 http://en.wikipedia.org/wiki/Amanda_Swafford

Ouf un peu d'air en voyant dans l'émission America's Next Top Model une belle blonde aux yeux limpides vivre totalement normalement puis d'un coup à la nuit tombée pfffiout sortir sa canne blanche (et l'une de ses voisines se prendre les pieds dedans ^^). On respire! Enfin des images de la réalité! Eh oui dès qu'on sort des films et des fantasmes, on peut utiliser une canne blanche dans certaines circonstances mais pas d'autres, un fauteuil roulant dans certaines circonstances mais pas d'autres, on peut être malentandante et parler ( http://www.sophievouzelaud.fr/ ) etc... La vraie vie quoi! Loin des gens qui considèrent que vous chipotez si vous pouvez vous lever en vrai: quand j'ai fait des essais pour les fauteuils roulants les trois personnes qui étaient en même temps que moi au centre de rééducation, toutes déjà équipées de fauteuil électrique, marchaient dans la salle...je suis sûre que même de nombreux médecins français sont à l'Ouest par rapport à cette réalité (qui n'est pas psycho dramatique comme ils l'espéreraient)!!

Un embryon de dépoussiérage des idées reçues qui devrait donner de l'espoir au changement de regard qu'alternativement on attend ou on provoque...Enfin on a encore de la marge!!

Rédigé le 02 novembre 2008 à 22:23 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)

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Mon chat adore le soja frais...

...je suis étonnée. Est-il atteint d'un handicap gustatif félin?

Le pape ne salut pas les gens dans sa voiture noire. Je suis étonnée, souffre-t-il d'un handicap religieux?

Mon téléphone capte mal. Je suis étonnée, est-il amoindri par un handicap radiatif?

Ma housse de canapé est moche. Est-elle clouée dans sa laideur?

Ma fenêtre est mal isolée. Est-elle condamnée à son handicap thermique?

Le médecin n'a pas compris ce que je lui ai dit. Succombera-t-il à son handicap compréhensif?

Comme quoi certains mots qu'on croit lourds de sens ne sont lourds que de nos a priori.

Rédigé le 12 septembre 2008 à 18:30 dans Blagues et remarques de geek | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

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Trouver un emploi, c'est possible!

Sur le Modèle de « Comment faire avaler une pillule à un chat » http://desencyclopedie.wikia.com/wiki/Comment_faire_avaler_une_pilule_%C3%A0_un_chat_%3F

Voici « Comment trouver un poste pour une personne handicapée »

 

Parce que nous, notre chat, il suffit de lui jeter la pillule par terre pour qu’il trouve ça drôle et la croque…donc je n’ai rien à raconter dessus !

 

  1. Prenez votre CV et enlevez tout indice qui pourrait faire croire que vous portez un handicap ainsi que dans votre lettre de motivation. Vérifiez que vous avez ouvert un blog sur le handicap sous un pseudo et qu’on ne le trouve pas en tapant votre nom dans google.
  2. Suite à des recherches inutiles sur PagesJaunes, GoogleEarth, et les sites des entreprises, allez finalement voir de visu un soir où une personne P veut bien vous aider quels endroits ont l’air sans marches.
  3. Après n’avoir pas bougé pendant plusieurs jours pour préserver votre capital santé pour marcher dans quelques couloirs, vous êtes prêts à faire comme si de rien n’était pour les entretiens. Equipez-vous en mini chariot noir (si ce n’est pas noir ce n’est pas pro et vous êtes mauvais pour l’image de l’entreprise) pour porter votre mallette et en pantalons –noirs- suffisamment longs pour cacher les chaussures podolo/orthopédiques. Vous êtes prêts pour la série d’entretiens !
  4. Appelez un taxi pour remplacer en urgence le transport PAM qui a 40 minutes de retard sans vous prévenir (on a beau prévoir large vous êtes mauvais pour l’image de l’entreprise si vous poireautez assis par terre devant pendant une heure) et qui vous dit « Si c’est important prenez un taxi ». Payez le taxi sans aucun espoir de vous faire rembourser bien sûr.
  5. Ayez l’air majestueuse dans le couloir en marchant deux fois plus doucement que le N+12 ne le voudrait (vous n’êtes pas mou, vous êtes sûr de vous !) et en assumant complètement le vieux bruit de tracteur que votre chariot fait sur le vieux parquet du siège social, comme si ce bruit n’existait  pas ou bien que votre arrivée dans le service valait bien qu’il vous précède et vous annonce. Regardez les chaises comme si vous aviez envie que l’entretien commence là tout de suite et acceptez la proposition de vous asseoir.
  6. Posez des questions sur les lieux et les déplacements ; c’est bien, vous avez le sens du concret !
  7. Expliquez que si si c’est très pratique un chariot et guettez très assidûment mais très discrètement votre portable au cas où Pam déciderait d’arriver 30 minutes en avance par rapport à son horaire et bien sûr de ne pas vous attendre. Concluez fermement à l’approche de l’heure dite « Nous nous  sommes tout dit haha ! » C'est bien, vous avez du charisme.
  8. Repartez de votre entretien en taxi parce que cette fois Pam s’est trompé en notant le jour et donc il n’y a pas de transport pour vous avant 1h ce qu’une personne handicapée peut bien attendre sans râler paraît-il. Prenez soin pour la prochaine fois de donner une adresse légèrement décalée au Pam ; au cas où le Pam viendrait et qu’on vous raccompagnerait, ce serait risqué.
  9. Ravitaillez votre forfait portable pour pouvoir joindre Pam pendant ces entretiens.
  10. Au bout du troisième entretien, ne comptez plus que sur des taxis, même non réservés, ça vaut toujours mieux…Ravitaillez votre porte-monnaie en conséquence.
  11. Le quatrième entretien est sportif ; une vague connaissance a amicalement annoncé à l'entreprise que vous étiez handicapé. Essayez de gérer le N+1 qui vous parle comme à une gamine et qui ne parle que du handicap. Essayez de gérer le N+2 qui tourne autour du pot et dont le contenu du poste lui importe peu devant la bêbête bizarre que vous êtes. C'est ce que j'appelle la discrimination préventive, la pire, elle ne peut pas être défendue, elle n'engendre même pas de prise de conscience de celui qui la produit...
  12. Ayez confirmation lors d’échanges au salon Autonomic qu’annoncer son handicap est une très très mauvaise idée tant qu’on peut le cacher pour trouver un poste. Remerciez votre ami. Supportez ceux qui vous disent qu’il a fait ça gentiment.
  13. Annoncez votre handicap de visu pour la piste de poste qui se précise ; observez les couleurs par lesquelles les visages de vos N+qqch passent pour vous faire une idée de l’accueil possible de votre handicap. Utilisez votre compétence de superman pour dédramatiser, cajoler, tout en faisant un peu peur, etc. Débrouillez-vous pour avoir d’une quelconque manière une trace écrite de leur décision avant puis après le handicap (le mail est idéal) en fonction des aménagements que votre handicap nécessite etc; à défaut de nourrir une association contre les discriminations cela peut nourrir votre blog.
  14. Vous avez le poste. Prévoyez plusieurs soirées pour préparer votre arrivée car vous êtes le premier employé handicapé. Puisez à nouveau dans toutes les ressources techniques et humaines que vous avez trouvées dans les conférences, salons, sur internet et dans vos expériences de stages qui se sont mal passé à cause d’une mauvaise gestion du handicap. Ne parlez plus que de ça jusqu’à en oublier votre poste d’origine. Croisez les doigts.
  15. Parallèlement, commencez à éplucher les transports accessibles pour vous y rendre.
  16. Envisagez de vous y rendre en voiture puisque les transports ne sont pas accessibles.
  17. Regardez de nouveau les transports accessibles puisque Paris fait tout pour que les voitures soient bloquées et désirent en fait prendre les transports en commun.
  18. Les transports en commun n’étant pas accessibles, commencez à chercher un nouvel appartement juste à côté.
  19. Les appartements n’étant pas accessibles, et les agents immobiliers s’en foutant comme de leur épluchure d’ongle de petit doigt de pied, envisagez de tout laisser tomber et de refuser le poste.
  20. Découvrez qu’il n’existe aucune structure pour vous aider et qu’il n’est pas possible de recenser les immeubles accessibles ni dans le privé ni dans le public et encore moins d’y avoir une quelconque priorité. Ecoutez le cabinet Barret Immobilier vous expliquer qu'il ne vous fera pas visiter cet appartement pour lequel vous aviez pourtant rendez-vous l'après midi même et qui est un des très rares accessibles que vous ayez trouvé depuis 2 mois car Mme SR considère que de toute façon la rampe n'est pas tout à fait aux normes et que vos pleurs ou le dépôt de dossier en urgence en aveugle n'y changeront rien. Ne recevez aucune réponse d'eux par la suite ni de leur direction.
  21. Déposez, deux mois plus tard et sans aucune aide, des annonces que vous aurez vous-même  imprimées et découpées dans les boîtes aux lettres d’immeubles accessibles pour rechercher une location. Pour cela, attendez dehors sous la pluie que quelqu’un vous ouvre et vous regarde entrer comme une voleuse. Renouvelez l'opération devant chaque hall d'immeuble.
  22. Prenez des antiinflammatoires.
  23. Ne prenez pas encore d’antidépresseurs.
  24. Recommencez le week end suivant.
  25. Prenez des antiinflammatoires.
  26. Regardez d’anciennes photos de vacances pour vous dire que non, vous n’êtes pas qu’une merde perdue seule dans une ville inhumaine. Ne prenez pas encore d’antidépresseurs.
  27. Trouvez un appartement cher mais accessible et faite le pire lèche cul de votre vie auprès de tout ce qui a l’étiquette « immobilier » et qui a un quelconque rapport avec l’appartement en n’hésitant pas à en rajouter dans ce que les gens veulent, à savoir du charitable et de la pitié. Sortez tout l’armada, vous pouvez aller jusqu’aux trémolos, de toute façon ils ne sont pas si loin que ça. Assurez néanmoins que votre handicap ne saurait demander de quelconques aménagements qui seraient rédhibitoires pour le propriétaire qui n'est pas fou.
  28. Pleurez un bon coup quand les antiinflammatoires ne suffisent plus car vous avez fait tous les cartons de votre ancien domicile seule et que vous n’avez même pas eu le temps d’aller en rééducation.
  29. Pendant le déménagement, découvrez que vos potes existent et qu’ils aident en fait pendant un jour. Faites vous engueuler une ou deux fois parce que vous n’êtes pas prête alors que vous étiez bien toute seule tranquille pour vous préparer.
  30. Après qu’une amie vous aie sauvé la vie en permettant de partir quelques jours en break chez votre mère, venez repeindre l’appartement tout seul pendant trois jours sans l’aide de vos amis cadres qui soit bossent soit sont en vacances (ils bossent tard pour gagner de l’argent pour partir en vacances tôt c’est donc normal) mais qui vous ont proposé leur aide bien qu’ils n’aient pas un seul jour de libre à Paris avant trois ou quatre semaines avec de la chance. Faites-vous engueuler parce que vous êtes en retard au restaurant un de ces 3 soirs ; vous tenez à eux oui ou merde ? Gardez le sourire sinon vous n'êtes pas une hôte agréable et risquez de ne plus être trop conviée.
  31. Allez à Ikea. Mendiez encore de l’aide en vous confondant en excuses auprès de ceux qui vous ont déjà donné une journée ou quelques heures en trois mois. Regrettez la province.
  32. Défaites les cartons complètement seule. Prenez-vous des remarques des amis qui trouvent que vous n’avez pas beaucoup avancé dans l’emménagement et que vous avez l'appartement encore jonché de cartons la veille de votre prise de poste, 1 mois après le déménagement, 4 mois après le début de recherche d'appartement, 9 mois après le début de votre recherche de poste. Recevez des cartes postales de vos amis en vacances.
  33. Pour le bus, prévoyez de nombreux signes extérieurs de handicap si vous voulez avoir une petite chance de survivre entre les conducteurs, les passagers et leurs haines croisées teintées d’indifférence. Envisagez d’abandonner le bus pour garder une estime de vous minimale pour pouvoir aller travailler.
  34. Prévoyez un budget taxi très conséquent pour pouvoir vous rendre à votre ancien centre de rééducation qui lui n’a pas déménagé, ou bien acceptez de voir votre état se dégrader grâce au changement d’adresse aussi sûrement que votre loyer a augmenté. Ne demandez pas de l'aide, non seulement il est incongru à tout un chacun d'envisager un trajet en voiture dans paris étant donné le temps les bouchons l'heure de pointe le stationnement etc mais vous risqueriez d'être infiniment redevable et de griller des chances d'aides plus urgentes dont vous pourriez avoir ultérieurement besoin (erreur de débutante en handicap).
  35. Comptez sur le soutien psychologique actif de vos amis qui reviennent bronzés et qui ont passé de supères vacances et qui comptent sur votre écoute habituelle pour leurs petits soucis, de votre famille qui n'est pas joignable, et de vos autres proches qui sont bien contents pour vous que ça avance tout ça mais qui vous trouvent un peu pas marrante en ce moment.
  36. Recevez un mot de la Sécurité Sociale qui annonce qu’elle refuse de rembourser vos orthèses ; prenez-le avec philosophie car finalement elle ne rembourse pas non plus les seuls anti-inflammatoires qui vous font du bien !

 

Bravo, vous êtes embauchés ! Comme quoi, il faut arrêter de se moquer du monde…quand j’entends que des personnes handicapées disent ne pas pouvoir travailler…franchement…elles se créent des montagnes de rien du tout…

 

 

 

Rédigé le 02 septembre 2008 à 00:02 dans Mes expériences de la réalité... | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)

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Accessibilité des transports à l'international 2

Bon alors j’ai beau aimer les Signes, le chinois je ne saisis vraiment pas… Je vais donc vous faire un petit compte rendu de ce que j’ai cru peut être comprendre de mon voyage de 10 jours en Chine (avec ou sans interprète) sur le handicap!

 

Voir les photos ici

 

C’était mi mars 2008 donc il faut comprendre (pour la ville de Pékin) que c’est un peu avant les Jo (des efforts ont été faits pour les jeux paralympiques) mais pas juste avant les Jo (donc on peut penser que des progrès ont été faits, en laissant à l’état de supposition totale !).

 

-- concernant les rampes d’accessibilité des bâtiments, je dirais que c’est un peu comme en France ; des fois il y a, des fois il y a pas, et des fois il y a des trucs par hasard. J’ai cru comprendre qu’il n’y avait pas vraiment de norme contraignante alors que c’était au bon vouloir du promoteur/architecte. Cela donne des choses très hétéroclites comme des bâtiments récents parfaitement accessibles, des ministères qui essayent de vous faire passer sur un bout de marbre de décoration hyper pentu et glissant, des lotissements où il y a une rampe devant chaque entrée (je crois que c’est surtout utile pour les caddies, vélos etc mais qu’importe) PHOTO. Beaucoup de leurs rampes sont « striées » PHOTO ce qui secoue un peu mais est un plus pour la sécurité. Il faut quand même savoir défendre son cas si on ne veut pas régulièrement risquer sa peau (il paraît que ta vie compte moins que la communauté mais bon…) ; ainsi pour un restaurant inaccessible (grand perron de plusieurs marches), tous les serveurs se sont mis à démonter les vieilles portes en tôles du quartier pour servir de rampe (ah ça c’est sûr ils sont très commerçants, il ne faut pas perdre un client !) ; immortalisée sur photo, THE RAMPE du site de Badaling, censé être le spot accessible pour observer la Grande Muraille. Eh oui en Chine il n’y a jamais de problème, que des solutions ; donc, tu suis les panneaux et tu arrives devant ces escaliers. Là, deux mecs que je suppose bien baraqués te prennent par le fauteuil (je ne pense pas qu’ils soient passés par une quelconque formation vu les endroits du fauteuil qu’ils prenaient et qui pouvaient se défaire facilement), et même si ce jour là il y a eu du verglas et que même sur du plat une personne valide tient difficilement, zouuu tu es parti sur THE RAMPE du siècle, un bodygard à gauche sur l’escalier, l’autre à droite sur la rampe dont tu ne sais plus trop s’il tient le fauteuil ou s’il se tient AU fauteuil vu la fréquence à laquelle ses moonboots dérapent pendant qu’il court (oui parce qu’ils courent, comme si tu pouvais passer entre les plaques de verglas en allant vite). Une fois en haut tu es content d’être en vie donc, et tu te prépares à dire « non merci » pour la descente que tu feras sur les fesses quitte à te geler les mains (ça donne envie de rester là haut regarder le paysage d’ailleurs). Il faut quand même rendre justice, les expatriés français n’étant pas les derniers à te proposer de te porter pour mieux te casser la figure (et oui le peuple français, le handicap, il connaît pas !).

 

-- à Pékin on remarque rapidement les bandes podotactiles qui ornent un nombre certain de trottoirs. En fait ce qui est étonnant c’est à quel point elles sont présentes vers la Cité Interdite PHOTO et PHOTO (alors que nos bienveillants Architectes des Batisses de Franchouille ne veulent pas mettre une rampe sur un truc de quelques siècles…) et apparemment depuis longtemps (notre guide qui avait environ 25 ans nous disait que de sa mémoire elles avaient toujours été là).

 

-- enfin, mystère mystère, Pékin regorge de petites « voiturettes » de ce style PHOTO et PHOTO qui circulent sur leurs gigantesques pistes cyclables merveilleusement bétonnées (un régal pour le fauteuil roulant, l’antipode du trottoir New-Yorkais) et qui portent un logo du handicap. Je ne sais pas s’il s’agit de mini scooters pour personnes handicapées (comme on en voit ici), ou s’il s’agit d’une personne handicapée devenue scooter-taxi (très souvent il y a une deuxième personne à l’arrière sur le coussin et partageant le même dossier) ou encore d’une mini voiture qui transporte les personnes handicapées à l’arrière, une sorte de PAM mais en mieux… ;)

 

-- dans l’avion, si vous voulez aller dans votre fauteuil jusqu’à la porte de l’avion (ce qui est le meilleur moyen d’être sûr de ne pas le perdre, ce qui peut être utile quand on est dans une petite bourgade de 8 millions d’habitants en Sibérie chinoise), il faut absolument avoir un interprète qui explique très très longtemps le pourquoi et le comment à presque chaque hotesse croisée, et c’est quoi une passerelle (je vous dis même l’aéroport de cette petite bourgade en avait une), etc etc Le tout en Chine est d’expliquer longtemps sans s’énerver, et de parler chinois bien sûr sinon c’est foutu. Dans l’avion, les messages sont traduits en Langue des Signes par la Compagnie Nationale.

 

En tout cas c’est un vrai bonheur d’aller dans une ville en Chine en fauteuil roulant, tout est bitumé de manière lisse, ils aiment le récent et le technologique et les bâtiments récents poussent comme des pâquerettes, les rues sont larges (même si un peu engorgées…), et ils sont quand même plutôt gentils. Par contre il faut parler le chinois sinon c’est foutu… !

Rédigé le 01 septembre 2008 à 22:33 dans Mes expériences de la réalité... | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)

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Des vaches et des personnes handicapées

Bonjour,

le salon international Autonomic se tient à Paris du mercredi 10 juin au vendredi 12 juin à la Porte de Versailles: http://www.autonomic-expo.com/paris.php

Malgré l'affection qu'on peut leur porter, on parle souvent bien plus de vaches qui se rassemblent que de cet évènement pourtant très important pour le handicap en France. De quoi faire se sentir vaches quelques médias et quelques politiques.

Je vous invite notamment à assister aux 3èmes Assises Nationales de l'Accessibilité le mercredi 10 juin dont voici le programme: Téléchargement plaqassises.pdf afin que notre pays et sa vision progressent un peu...

Cela dit, vous pouvez aussi venir trouver à ce salon le bidule technique qui fera que vous n'aurez plus mal au coude quand vous bidulez, il y a même un concours présidé par Jérôme Bonaldi.

L'entrée est gratuite et ouverte à tous. http://www.expandsolutions.fr/autonomicGP/default.aspx

    Horaires d’ouverture : 9h30 les 11-12 et 13 juin 2008

    Horaires de fermeture : 18h30 le 11/06/08 – 19h30 le 12/06/08 – 17h30 le 13/06/08

  • Restauration
  • Toilette adaptées
  • Salle de soins
  • Permanence médicale
  • Prêt de fauteuils roulants
  • Auxiliaires de vie
  • Ludothèque
  • Rédigé le 04 juin 2008 à 15:49 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

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